Fantasia chez les ploucs, allez hop tout le monde à la campagnes, façon proche banlieue. On en frissonne de béatitude et de reconnaissance quand on se plonge dans l’édifiant récit signé par Pierre Place au dessin et Pierrick Starsky au scénario. Macadam Byzance fait les beaux jours de Fluide Glacial. Et a désormais un bel album tout neuf pour ses quatre cents coups à la petite semaine. La bande à Illitch, écrivain en herbe, raté, paumé, grand cœur, entouré d’improbables au demeurant sympathiques, surtout bourrés. Des sketchs en forme d’histoires courtes, c’est pas Byzance tous les jours chez les gentils ploucs.
Des cas à la limite du raisonnable dans ce Macadam Byzance, une rencontre d’Audiard, Prévert et Vian ou Coluche. On mélange bien et le résultat est saisissant, réjouissant. Des amis à la Brassens, de Montaigne à La Boétie, copains d’abord. Il y a Dindingre, des vaches dans le pré. Des formules qui marquent : J’ai rien contre les immigrés mais je préfère les touristes. Du condensé d’humour, le tout bien ficelé, nerveux et dans le ton. On aimerait bien les revoir les rebelles que Place a si bien saisi et fait vivre.
Macadam Byzance, Fluide Glacial, 12,90 €
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