Gunmen of the West, une belle brochettes de malfaisants épiques

Une nouvelle déclinaison western sous la houlette de Tiburce Oger que l’on avait rencontré pour Buffalo Runner. Il y a eu aussi le remarquable Go West Young man, Ghost Kid plus ancien et Indians. Les cow-boys et Oger ne font qu’un Indiens compris.Mais cette fois ce sont les tireurs au Colt rapidement dégainé, souvent des pas très gentils comme Billy the Kid, ou des vrais teignes qui ont bien existé, certains moins connus . On se souvient du principe. Une palette de dessinateurs de haut vol ( cette fois des petits nouveaux), Dominique Bertail, Benjamin Blasco-Martinez, Stefano Carloni, Nicolas Dumontheuil, Paul Gastine, Eric Hérenguel, Laurent Hirn, Jef, Hugues Labiano, Félix Meynet, Tiburce Oger évidemment, Christian Rossi avec son nouveau trait qui a fait merveille dans le western superbe Goldenwest, Ronan Toulhoat et le montpelliérain Olivier Vatine sont associés à Tiburce pour le scénario avec la collaboration d’Hervé Richez. Une fois de plus on jubile, on met son Stetson, on glisse sa Winchester dans son étui de selle et on les accompagne ces gunmen qui vivent de leur Colt jusqu’au jour où ils tombent sur type qui tire plus vite que son ombre. Clin d’œil à ce cher Lucky qui a mis fin à la carrière de Billy ou de Pat Poker, des Dalton, de Phil Defer. Tiburce Oger a su à merveille refaire vibrer tous les fans de Rio Bravo ou de Tex Tone.

Il est gonflé le gamin Colt en main qui braque un armurier pour deux boites de 45. Mais le propriétaire des lieux va lui raconter quelques histoires pour bien remettre les choses à leur place. On est en 1922 dans un patelin du Texas qui n’a pas vraiment bougé depuis la conquête de l’Ouest. Il va commencer avec deux frères en 1799 au Kentucky qui sont des assassins traqués pour des meurtres horribles. Moses Stegall a un compte sanglant à régler avec les Harpe. Mais des fois le destin a des caprices sous les crayons de Carloni. Meynet, lui, de son trait si typé part en Californie en 1875 au moment ou Tiburcio Vasquez va être pendu. Un meurtrier qui s’en défend de l’être. Des hasards, des rencontres et allez une fin qui ouvre sur une autre grande histoire étonnante. On passe à Olivier Vatine pour un Black Evil tordu à souhait, une histoire noire si l’on peut dire, celle de Mollie, d’un bébé et d’un tueur insaisissable. Allez savoir pourquoi. Tout en finesse cet épisode.

Un Labiano qui fonctionne à merveille pour un certain Hardin ou La Ville qui a pendu un éléphant, grand moment de la bêtise humaine de Jef et Dumontheuil deux autres titres parmi les douze proposées. On citera les coloristes dont le rôle est primordial, des pointures de Émilie Beaud, Jérôme Maffre, l’ami Jack Manini, Isabelle Merlet à Jean-Jacques Rouger. Une fois de plus avec ces Gunmen et Oger, ses mousquetaires dessinateurs un album qui est un incontournable dont la couverture à elle seule est un bonheur.

Gunmen of the West, Grand Angle, 19,90 €, Tirage luxe noir et blanc, 29,90 €

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