On était resté sur un Cobra Noir assez moyen qui marquait le retour de Buck Danny après l’arrêt de la série par Francis Bergèse. Gil Formosa a remplacé Francis Winis au dessin et Fred Zumbiehl a conservé le scénario de cette série mythique. On est revenu, sans doute possible, avec ce tome 54, La Nuit du Spectre, aux fondamentaux aussi bien pour le trait que pour l’ambiance générale de l’histoire. Danny, Tumbler et Tuckson sont très « Bergèsien » et Lady X a été revisitée par Angelina Jolie. Le tout sur fond de rivalité sino-japonaise avec les USA en arbitre qui vont devenir la cible des terribles méchants nationalistes nippons qui ont un compte à régler avec eux depuis 1945.
Allez, il y aura toujours les puristes pour pinailler sur un détail ou l’autre. Mais cette fois on a du Danny pur et dur, avec les repères connus, la technicité, les dialogues (parfois un peu envahissants), les scènes de combats nocturnes, le côté clown de Tuckson, une partie de l’action à terre. Lady X est bien là, la diablesse. Formosa assure incontestablement mais devrait un peu enlever du noir dans ses scènes nocturnes. Il ne manque pas une pression aux combinaisons ou blousons de vol, les « zincs » sont parfaits. On colle à l’actualité. Et même que le dernier 007 a aussi Spectre dans le titre, c’est dire. Bon vol Danny en attendant le prochain « Classic » avec Arroyo en début d’année et puis, pourquoi pas, un nouveau décollage de Francis Bergèse avec Buck ? Allez savoir.
Buck Danny, Tome 54, La nuit du spectre, Dupuis, 12 €
Les auteurs changent, les « Lady X » aussi : dans les albums 36 et 37 de Buck Danny ( « les anges bleus » ; « le pilote au masque de cuir ») où notre trio de super-pilotes délaisse l’Air Force ou l’Aéronavale pour les « teams » acrobatiques, il est bien précisé que « Lady X » est traie par son ( intense ) regard gris acier !… C’est d’ailleurs en lui fauchant ses verres de contact que sa victime ( innocent-accusé ! ) va finalement la démasquer ( mais en se faisant tuer aussi !…)