Francis Bergèse s’était limité au tome 1 des Oiseaux Noirs. Un Buck Danny inédit sur le dernier scénario de Jean-Michel Charlier resté inachevé à sa mort et dont seules les seize premières planches avaient été dessinées par Bergèse. Bergèse avait donc fini l’album 1. La reprise du scénario a été assurée par deux spécialistes de Buck Danny, Patrice Buendia et Fred Zumbiehl. Cette fois, pour le tome 2, c’est André Le Bras qui a repris le dessin largement inspiré cependant par celui de Francis Bergèse et avec un scénario qui joue plus finalement la carte du thriller politique.

Les SR-71 sont en vol et vont pénétrer sur le territoire soviétique. Tumbler en pilote un et se fait abattre par la chasse ennemie. Il est fait prisonnier au moment même où les Soviétiques mettent en place leur satellite tueur dans l’espace. Buck Danny découvre le projet US de guerre des étoiles. Les Russes ont un canon laser imparable en avance sur les projets américains. Stanitsin, le général qui détient Tumbler veut qu’il soit le témoin de la victoire de son pays avec son arme secrète. Il lui présente l’informaticien qui dirige l’opération, Fédor Bonchouk qui avait battu aux échecs avec son ordinateur un champion US. A l’époque le KGB l’avait empêché de passer à l’ouest. Mais Fédor a conservé ses idéaux de liberté et passe un pacte avec Tumbler.

On a un général diabolique, une opération où le jeu d’échecs est la clé du suspense, des avions qui tiennent le ciel et effectivement comme le dit André Le Bras dans son interview une inspiration très Bergèse pour le dessin. Danny, Holden, Tuckson passent bien. On ne va pas en demander trop à cet album qui finit en fait un cycle entamé par d’autres. On est plus dans un thriller que dans du Danny traditionnel au moins pour la partie scénaristique ajoutée à celle de Charlier. André Le Bras a une ligne claire très honorable qui permet de boucler honorablement le diptyque.

Buck Danny, Les Oiseaux Noirs T2, Dupuis, 12,95 €