Wahkan, la Tour Eiffel scène de crime

Très tendance en BD le steam-punk sur un Paris d’époque fin XIXe mais revisité cette fois avec anachronismes ou fantastique, fantaisie mixés. Voici Wahkan au demeurant séduisant de Max L’Hermenier au scénario, Alexis Sentenac et Brice Cossu au dessin, Piky Hamilton aux couleurs. Une équipe que l’on aime bien (FRNCK, Goldorak, Les Incroyables histoires de Miguel) pour une série qui va décoiffer pendant l’exposition universelle de 1889. Une inspectrice en jean donc en avance pour l’époque, Éléonore et son nouvel adjoint tatoué Jules Castignac, duo de choc, de charme et de tête.

Wahkan

Paris 1899, la Tour Eiffel est bien là mais y trouver un cadavre suspendu aux poutres trouvé par un juge avec sa maîtresse cela fait désordre. On en est au troisième meurtre et Éléonore enquête avec Jules pistonné par le Ministre sur les meurtres de la Tour Eiffel qui n’a pas bonne réputation et qu’on voudrait voir disparaître (ce qui était prévu). Des ouvriers parmi les suspects dont Duval un truand à Montmartre. Si ça continue l’exposition universelle pourrait être annulée. Direction Duval pour les deux flics mais qui a disparu. Jules va faire un tour au Jardin d’Éden, maison close de luxe dirigée par Jasmine et en sortant Duval tente de le tuer à la mitraillette.

Accélération du rythme, rien à jeter, des idées, des reconstitutions de Paris où se produit le cirque de Buffalo Bill, et on passe à une curieuse marque sur un cadavre qui va propulser l’affaire dans un autre contexte. A découvrir absolument sur un dessin qui parfois touche au manga. Ésotérisme aussi, religion, Wahkan ratisse large mais avec logique. Un premier tome qui se lit seul et se projette sûrement vers d’autres destins éloignés.

Wahkan, Dupuis, 15,50 €

Wahkan

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