Clément Oubrerie chez Maghen revisite Pablo et Aya pour son exposition « Blow-Up » dès le 22 janvier

Clément Oubrerie commence l’année en s’exposant chez Maghen à Paris. Titre de son exposition, Blow-Up, du 23 janvier au 16 février 2019. Clément Oubrerie en a profité pour réviser certaines de ses œuvres. Auteur doué, capable de toucher à tous les genres, très fin dans le ton donné à ses dessins, il a un palmarès brillant que l’on retrouvera avec plaisir à travers les planches ou travaux exposés. Le vernissage de l’exposition a lieu le mardi 22 janvier à partir de 19h. A noter que Clément Oubrerie est un fidèle de la Comédie du Livre à Montpellier.

Blow-Up

Clément Oubrerie a donc revisité ses classiques pour Blow-Up, titre aussi du célèbre film d’Antonioni. Il s’est inspiré de ses originaux de Pablo, et de ses planches noir et blanc d’Aya de Yopougon, pour créer près de cinquante nouvelles planches et illustrations originales. Agrandissements, couleurs directes, variations, Clément Oubrerie plonge dans l’univers de ses propres cases, à la recherche d’une bande dessinée augmentée et questionne, à l’ère du tout-numérique, ce qui fait l’essence d’une planche de bande dessinée. Clément Oubrerie naît en région parisienne en 1966. Il entame des études d’arts graphiques à l’École Supérieure d’Arts Graphiques Penninghen, qu’il interrompt pour aller vivre deux ans aux États-Unis où, illustrateur pour la jeunesse, il publie ses premiers albums. En 2005, il publie Aya de Yopougon chez Gallimard sur un scénario de Marguerite Abouet (Prix Révélation au Festival d’Angoulême 2006). La série de 6 tomes est traduite en plus d’une quinzaine de langues. Suivent l’adaptation en BD de Zazie dans le métro de Raymond Queneau, Jeangot, avec Joann Sfar, Mâle Occidental Contemporain avec François Bégaudeau et la série Pablo (Dargaud – 4 tomes), avec Julie Birmant, relatant la jeunesse de Pablo Picasso à Montmartre (Grand prix RTL de la BD 2012, Étoile du Parisien 2013).

Clément Oubrerie et Julie Birmant
Clément Oubrerie et Julie Birmant. Photo JLT ®

Il s’essaie au fantastique et adapte en trois tomes Les Royaumes du Nord (Gallimard), le roman de Philip Pullman, avec Stéphane Melchior (Fauve jeunesse d’Angoulême 2015), puis retrace, avec Julie Birmant et en deux volumes, la vie d’Isadora Dunca, Il était une fois dans l’Est (2016) et Isadora (2017) (Dargaud).

Depuis 2016, il travaille sur trois nouvelles séries en parallèle : Voltaire amoureux, aux Arènes BD (Grand prix Quai des Bulles 2017), Renée Stone, avec Julie Birmant chez Dargaud et Cyberfatale, avec un trio de scénaristes, réunis sous le pseudonyme Cépanou, chez Rue de Sèvres. Ligne Claire avait interviewé Clément Oubrerie à cette occasion. On verra également dans ce texte que ses titres ont souvent été commentés sur ce site qui a un respect certain pour l’auteur le son talent. Dans le registre de l’animation, il est co-fondateur, avec Joann Sfar et Antoine Delesvaux, d’Autochenille Production, un studio dont les deux premiers longs métrages sont Le Chat du rabbin (2010, César du meilleur film d’animation) et Aya de Yopougon (2013), qu’il co-réalise avec Marguerite Abouet. Il a également signé, avec Éric et Ramzy, la série Moot-Moot (Cristal de la série Annecy 2008) pour Canal+.

Galerie Daniel Maghen, 36 rue du Louvre, 75001 Paris

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