C’est la nouvelle série du duo Julie Birmant-Clément Oubrerie qu’il a évoquée avec ligneclaire dans sa derniere interview. Après Pablo ou Isadora Duncan, on part sur les traces d’une nouvelle héroïne, Renée Stone, romancière très british, qui à l’occasion du couronnement en Éthiopie de l’empereur Haïlé Sélassié se retrouve embarquée dans une histoire de meurtre liée à une tablette ancienne clé d’un trésor mythique. C’est à l’occasion d’une visite au British Museum que Julie Birmant a découvert les tablettes syriennes de la chasse au lion. Ce sera le point de départ de son inspiration pour ce Meurtre en Abyssinie dans lequel Renée Stone glisse ses pas dans ceux de Corto Maltese, Agatha Christie ou Henry de Montfreid dans une balade mouvementée et peuplée de rebondissements en tout genre.
Octobre 1930 Renée Stone est invitée pour assister au couronnement du Négus à Addis-Abeba. Avec elle un archéologue John Malowan dont le père aurait autrefois assassiné car il trempait dans des trafics divers. Ils rencontrent un ami de Malowan, Alfred Theziger qui ne laisse pas la romancière indifférente. Au cours d’un réception le très curieux Graham Gray s’impose au duo. En allant voir l’oncle de Malowan, sa tante remet à Renée un rouleau qui n’est autre qu’un sceau-cylindre mésopotamien, une rareté qui n’a rien à faire en Éthiopie. Malowan se penche sur le sujet et en déduit que son père avait trouvé en Irak la tombe d’Assurbanipal. Le grand-père de Malowan a été aussi écrit ses mémoires qui regorgent de renseignements. Gray les a en mains quand Renée Stone les lui arrache à la demande de Theziger qui les déchirent. Malowan part retrouver le père Sorrow qui est abattu sous ses yeux et lui glisse avant de mourir le nom d’un certain De Frick. Stone et Theziger réussissent à ex-filtrer Malowan.
Les personnages se découvrent les uns après les autres dans un suspense bien monté. On sent que Theziger a un commanditaire, que Gray (copie conforme de l’acteur Peter Ustinov) est tordu mais en sait plus qu’il n’y paraît, que Stone et Malowan sont en fait le couple principal de ce roman d’aventures qui va les amener sur une piste logique que n’aurait pas reniée Indiana Jones. Un divertissement très rétro dans lequel le très bon dessin d’Oubrerie prend un autre ton, plus réaliste, avec des envolées assez cinématographiques, des paysages envoûtants. On sent toute la complicité professionnelle de Birmant et Oubrerie. Un premier épisode qui laisse sous le charme de cette Renée Stone pourtant peu souriante.
Une aventure de Renée Stone, Tome 1, Meurtre en Abyssinie, Dargaud, 14,99 €
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