De quoi ajouter aux fantasmes de Russ Meyer, le saint des seins. Perdy, héroïne catastrophe de l’ouest a de quoi donner des complexes à ses actrices. On l’a découverte dans un premier tome et avait été étonné que Perdy soit la créature de Kickliy qui nous avait donné l’adorable Musnet fou de peinture. Mais il n’en est plus à un tour près Kickliy (auteur anonyme et mystérieux) et sa Perdy déménage avec sa fille dans un western déjanté où les Colt font des gammes façon canonnière et dans lequel ses cris d’extase affolent les troupeaux. On découvre ses origines et si elle a un mauvais fond Perdy, elle a des excuses. D’où son envie de se retirer des affaires mais riche. Du lourd, sans fioritures, efficace et pavé de mauvaises intentions.
Telle mère, telle fille mais beauté en plus, Kickliy déroule son intrigue mouvementée, sanglante et rafraîchissante. Un dessin net et savoureux. Rose a du répondant mais elle va se retrouver embringuée dans la galère maternelle. De l’humour, des duels et même quelques larmes, sacrée Perdy qui accumule tous les codes du western. Une terreur qui pourtant pourrait avoir un vieux reste maternel au plus loin de son cœur blindé à mort. Si Kickliy ne l’avait pas mise à jour, il aurait fallu l’inventer la déménageuse à pourvoyer les cimetières. Et après ? La boucle est bouclée ?
Perdy, Tome 2, Blackjack, orgasmes, dentelle, Dargaud, 19,99 €
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