On clôture La Pierre du Chaos, un triptyque qui a accroché des ses débuts, un curieux mais astucieux mélange de Rome antique, de barbares, de la fantasy (normal pour un titre Drakoo) et des héros qui veulent grâce à la force de la magie le pouvoir. Calife à la place du calife. On pense parfois à Conan. Gabriel Katz est au scénario et le dessin aux belles envolées réalistes est du très efficace Stéphane Créty (Conquêtes).

Réveil difficile pour Navel. Araes est de retour victorieux. Il faut prévenir l’empereur mais Navel est déserteur. Seul son père peut l’aider sauf que ce n’est pas la joie entre eux. Navel accepte mais Araes est considéré comme un héros qui monte sur le char du triomphe avec sa compagne barbare la jeune sorcière Enarya. Navel parle à son père de la pierre magique. Araes est reçu au palais et se met à la disposition de l’empereur qui n’en demandait pas tant. Mais Araes a des arguments de poids et pas d’état d’âme. Lui aussi a un père qui pourrait le convaincre de repartir au combat mais dérapage sanglant.

Bon c’est un psychopathe le Araes qui tient désormais le récit au bout de sa folie destructrice et de son ambition. Navel va jouer les trouble-fête. Va y avoir du remue-ménage violent dans cette fin de cycle avec quelques rebondissements et la sorcière Enarya qui place ses cartes. Une surprise quand même et de taille mais on se tait. Un petit côté visuel du style Obélix qui percute les Romains et en fait une histoire de femmes déterminées sur un dessin qui est parfait dans le genre.

La Pierre du chaos, Tome 3, La marche sur l’empire, Drakoo, 14,50 €