Les Grandes Batailles navales, Les Cardinaux gifle à la Royale

Elle a un drôle de nom cette nouvelle grande bataille navale qui raconte Jean-Yves Delitte. C’est la France en plus qui va en faire les frais. Les Cardinaux montre qu’un mauvais amiral même si il a une belle flotte ne fera jamais de prouesse surtout si il a en face de lui la Marine royale britannique au mieux de sa forme. On est au milieu du XVIIIe siècle et au large de la Bretagne il va y avoir du bois mort. Un récit qui ajoute sa part de romanesque vue par l’homme du rang ou du bord à l’Histoire, la grande et apporte une fois de plus grâce aux talents de Delitte un nouvel épisode méconnu de l’aventure maritime sous un crayon toujours aussi enthousiasmant.

Les Grandes Batailles navales

Février 1760, on garde des vaisseaux échoués sur les berges de la Vilaine. Gare aux pillard qui volent ce qu’il reste sur les bateaux de guerre français. Un an plus tôt à Versailles La Pompadour avec Choiseul se préparent à une aventure guerrière maritime. L’amirauté renâcle. En Bretagne du Sud les Anglais ont leur espion, Hunter qui confirme les préparatifs de la flotte française qui attend un vent favorable pour manœuvrer sous les ordres du Duc d’Aiguillon. Conflit entre officiers prétentieux de marine et un capitaine des Dragons. En Angleterre on s’active, une escadre celle de Hawke est en mer. En France De Conflans refuse d’appareiller. Et c’est en fait un projet d’invasion de l’Angleterre qui se profile, idée de génie d’une poignée de grands Français trop sûrs d’eux. Mais pour cela il faut détruire la flotte anglaise.

Les Cardinaux

La suite c’est un gros plouf dont Delitte donne tous les détails, une gifle pour la Royale dont les plans sont en prime connus des Anglais. Pas doué De Conflans face à Hawke qui joue dans une autre catégorie. Panique à bord, la victoire hésite et les Français sont nuls, tentent pour survivre de remonter la Vilaine. Conflans sera le bouc émissaire. Un cahier très complet en fin d’album pour en savoir encore plus sur la médiocrité des chefs et la folie de ce projet d’invasion.

Les Grandes Batailles navales, Les Cardinaux, Glénat, 15,50 €

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