Les Grandes Batailles navales, un coup tordu anglais

Chaude ambiance en Angleterre en 1215. Le roi Jean ex-prince du même nom, le méchant de Robin des Bois est mort. Henri III un jeunot lui succède mais les Français en profiteraient bien pour lui piquer le trône en faveur d’un bâtard royal Louis. La noblesse de part et d’autre s’agite, l’Église aussi. On confie l’armée française à un cas douteux, à Calais, Eustache le moine. Et donc de rassembler une flotte pour débarquer en Angleterre. Napoléon et Hitler essayerons de rejouer le film. C’est dans la série Les Grandes Batailles navales que sort Les Cinq îles de Jean-Yves Delitte pour le scénario qui a laissé le crayon à Fabio Pezzi pour le dessin. Le dernier album de la série racontait déjà une déroute française face aux Anglais. Une habitude.

Les Cinq îles

On s’affaire, on complote qui sera roi d’Angleterre, un anglais Henri II ou le français le prince Louis qui attend une armée venue du continent ? A Calais, Eustache le moine a reçu mandat pour la lever et trouver surtout une flotte pour l’acheminer. Un dur qui n’a pas d’états d’âme, viole, tue entre autres une jeune paysanne. Un moine espionne l’archevêque pour les Anglais. Eustache est méprisé pour ces rapines par ceux-mêmes qui ont besoin de lui et qui commence à constituer une flotte. Des pécheurs sont interrogés par les Anglais et confirment. Il va falloir se battre sur mer pour éviter un débarquement dangereux. Le 24 août 1217 la flotte part de Calais. Mais les Anglais ont un plan tordu comme d’habitude.

La suite tout en s’en doutant un peu on la laisse découvrir. Les scènes navales sont superbes, pas de quartier et vogue la galère. Un joli cadeau pour le prince Louis. Ah les Anglais on aurait dû se méfier à Mers el-Kébir ou Dunkerque. Un épisode méconnu parfaitement restitué qui méritait cette actualité. Un dossier en fin d’album complète historiquement le sujet.

Les Grandes Batailles navales, Les Cinq îles, Glénat / Musée national de la Marine, 12,50 €

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