Elle en a fait fantasmé plus d’un, comme Barbarella. Vampirella a des dents pointus mais est plutôt végétarienne. On est au début des années 70 et ce sont des magazines comme Creepy ou Eerie qui s’imposent mais qui sont dans une situation financière délicate. Vampirella de cuir largement dévêtue à la rescousse. De quoi aujourd’hui provoquer l’ire des mouvements féministes extrêmes. De l’horreur mais avec le magicien Pendragon son copain, des chasseurs de vampires, la pauvre enfant, et un kyrielle de dessinateurs qui allaient en faire un personnage mythique pour ados pubères. On retrouve des classiques de l’épouvante dans ces histoires. Il fallait bien on va le voir dans cette anthologie tome 2 (huit ans après le premier) que Dracula soit de la partie. En préambule on lira avec intérêt par David A. Roach une dizaine de pages qui retracent conception et histoire de Vampirella qui allait lancer l’école espagnole de BD.
Mais que fait-elle face à un jet sur le tarmac d’un aéroport d’une île ensoleillée, guidée par des forces obscures ? De chauve-souris elle est devenue une belle brune peu habillée et pense que son ami Pendragon est en danger. Pas du tout car il veille sur un cercueil au fond de l’avion. Chez les Van Helsing chasseurs de vampires de père en fils on s’interroge, gentille ou méchante Vampirella ? Mais plus grave il semblerait que soit revenu Dracula qu’avait tué leur aïeul. Dans un château isolé se tient un concile de riches invités pour une cérémonie, la promise du chaos. Et qui c’est la dame attendue par le comte Mordant ? Vampirella et Pendragon sont arrivés avec le cercueil. Et qui est dans le cercueil ?
La suite on la devine mais il faut la lire, la voir dans un décor baroque à souhait, en noir et blanc c’est mieux. On va tout savoir sur Dracula, sur Vampirella aux grands yeux de biches. Mais elle a de la ressource et ses aventures n’ont pas pris une ride, la moindre des choses pour une vampire même reconvertie. Cilia la sirène, la Foride et les bayous, des démons, le tueur de rêves, elle a une petite faim Vampi et va faire une exception sanglante. Du grand-guignol mais bien balancée comme l’héroïne, on se régale avec ces 256 pages aux textes traduits par Doug Headline. Les dessins aux auteurs très variés illustrent des histoires extraites de la version US souvent inédite en France. Un must avec un cahier iconographique, reproduction de planches, couvertures originales, du Delirium haut de gamme.
Anthologie Vampirella, Tome 2, Delirium, 29 €
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