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Pur-sang, Michel Faure remonte en selle avec Red Bird et Rodolphe

Une histoire de cheval et de passion, ces chevaux si chers à Michel Faure. Départ pour le Zimbabwe où bientôt les Blancs vont devoir céder le pouvoir. Aux commandes de ce récit galopant, Rodolphe dont on a cité récemment la sortie du tome 3 de TER chez Maghen. Il a signé le scénario à partir d’une idée commune partagée avec Camille Vercken, éleveuse de pur-sang. Une petite fille amoureuse des chevaux et dont le père a un haras, baptise une jeune poulaine Red Bird. Pour le meilleur, le cheval et l’enfant auront leur destins associés. On pense au Lion de Kessel. Faure excelle dans ce registre avec des envolées cavalières dignes des plus grand peintres du genre. Un roman d’aventures, de course équestre et d’amitié. Le duo Faure-Rodolphe se reforme après Le Maître de peinture.

Quand, au domaine de Kariba, au Zimbabwe, Claire assiste à la naissance d’une jeune poulain, elle décide de la nommer Red Bird. Le père d’Anne, John Wakefield, est le propriétaire du domaine de 400 hectares que dirige son beau-frère. La prise du pouvoir par le président Mugabe remet en cause la présence des Blancs dans le pays. Financièrement le domaine a des problèmes. Claire accompagne Red Bird dans sa croissance. Un matin tous les jeunes chevaux s’échappent et sont à la merci des fauves. Claire suit son père pour retrouver les chevaux. L’un d’eux a été dévoré mais pas Red Bird qui s’est mêlé à un troupeau de zèbres. Un jeune noir va réussir à les approcher pour le récupérer. Georges parle à l’oreille des chevaux et est engagé sur le domaine. Rapidement, il devient l’ami de Claire. Tous s’attendent à être expulsés et le domaine exproprié. Mais un espoir subsiste avec les extraordinaires qualités de Red Bird pour la course.

Une histoire bien calibrée avec tout ce qu’il faut de sentiments, de grands espaces et d’amitié. Ce premier tome est le tour de piste de présentation de Red-Bird qui sera sûrement un crack mais pas facilement, de la jeune Claire et de Georges dont on se doute qu’il fait partie du trio de tête. Faure a le dessin enthousiasmant qu’on lui connaît, précis, riche et tout à lui. Impossible de faire du Faure, en particulier quand on parle de chevaux. Un bel album et de bons débuts sous le soleil de l’Afrique.

Pur-sang, Tome 1, Red Bird, Glénat, 13,90 €

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