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Phobos, direction Mars en direct live

Une aventure spatiale dans le style de nos télé-réalités à partir des œuvres de Victor Dixen qui la met lui-même en scène, c’est le fond de Phobos dessiné par Eduardo Francisco. Mars sera la destination de femmes et d’hommes sélectionnés qui d’abord vont se séduire dans des speed dating à bord du vaisseau spatial puis si possible s’aimer et faire des enfants sur Mars. Sauf que rien n’est vraiment net dans cette histoire. Alors qui manipule qui et comment tout ce petit monde arrivera-t-il sur Mars ? Un thriller qui joue sur le voyeurisme bien connu de ce siècle. Le bon peuple n’est plus autour de l’arène et ses gladiateurs mais devant Koh-Lanta ou les Ch’tis à Dubaï. Et ce n’est pas fini d’où le côté plausible de Phobos, du direct live.

Leonor a posé sa candidature par hasard au programme Genesis. Paumée, elle est prête à tout. La Nasa a été rachetée par une multi-nationale, le fond Atlas. Tout sera filmé à bord du vaisseau et sur la planète rouge. Sélectionnée, entrainée, elle est en combinaison spatiale sur la plate-forme de lancement. Ils sont douze à partir, six femmes et six hommes pour New Eden la base sur Mars. Léo est devenue ami avec Kris. Elles ont été formées par Serena McBee. Des rencontres sont programmés pendant le vol et les téléspectateurs feront grimper les cagnottes des candidats si affinités sur la chaine Genesis. Leonor a encore des doutes mais accepte d’embarquer mais son hésitation a été remarquée par Gordon, patron de l’opération. Et lui sait ce qui va vraiment se passer.

Pas un mot de plus. Suspense oblige. Leonor, candidate française, pourrait bien être l’empêcheuse de tourner en rond mais a un petit secret. On est dans un huis-clos très intéressant avec des décors futuristes réalistes qui collent bien à l’action. Idem pour le dessin qui a un petit côté Faure dans les visages féminins.  Il va y avoir aussi des éléments extérieurs qui brouillent les pistes. Un thriller très carré avec d’abominables méchants qui ne disent pas tout. Une interview croisée entre Dixen et Francisco en fin d’album. Accrocheur.

Phobos, Tome 1, L’envol des éphémères, Glénat, 16,90 €

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