Aurora, de sales gosses

Christophe Bec revient avec les enfants de l’Aurore, un thriller fantastique qui ne va pas faire dans la dentelle. Avec Aurora on découvre que les phénomènes atmosphériques comme les aurores boréales pourraient bien avoir des conséquences imprévisibles et dangereuses. Le Village des Damnés version mondiale, des enfants naissent le jour de l’aurore rouge et bingo, deviennent des monstres. Ne simplifions pas trop car Bec sait ménager ses effets. Au dessin Stefano Raffaele (Tarzan, Spider, Olympus Mons) est efficace avec son trait ultra-réaliste.

Phénomènes

Pendant une réunion en Allemagne en 2046, un jeune dirigeant pète les plombs et tue tous les participants. Une jeune femme fonce dans la foule, une militaire ouvre le feu dans un super-marché. Massacres en série inexpliqués. En 2025 au Pôle Sud une expédition est coincé par la météo. Une femme enceinte va devoir être accouché sur place alors qu’une aurore boréale se répand sur toute la Terre, un phénomène rare mais connu symbole de catastrophe à venir. Les enfants qui naissent ce jour là, 220 000, les enfants de l’Aurore, ne pleurent pas. En prime une épidémie de peste bubonique se répand dans le monde quinze jours après. Des enfants meurent sauf certains, ceux nés le jour de l’Aurore rouge. En grandissant ils déclenchent des tragédies et sont d’une rare violence.

On comprend vite que les chérubins ont des idées pas sympas dans le crâne. Ils sont doués, ne rigolent pas. Il faut un leader pour la meute. Éliminations diverses, le rouge est mis mais façon flot d’hémoglobine. Du gore donc, avec des regards dignes de l’Exorciste, les sales gosses se préparent un avenir dévastateur. Combien de tomes et des gentils peut-être ? Un petit air de déjà vu quand même.

Aurora, Tome 1, Phénomènes, Soleil Éditions, 15,95 €

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