Un Jour sans Jésus T4 et T5, mais où ils ont fourré le corps ?

On active le débat. Mais où ils ont fourré le corps ? Ça a une certaine importance comme chantait Boris Vian. Le corps, c’est celui du Christ qui s’est fait la malle après sa mort sur la croix. Bon d’accord on sait bien que Jésus il va revenir pour Pâques. Enfin nous on le sait mais à l’époque pas sûr. On retrouve donc tous protagonistes plus ou moins éclairés par la lumière divine dans un Jérusalem en ébullition. Tous veulent retrouver le fuyard décédé en cavale. Un Jour sans Jésus en est aux tomes IV et V. Vive les embrouilles pas possibles qu’a inventées, écrites Nicolas Juncker et dessinées d’un crayon rigolo Chico Pacheco. Au prochain tome, le VI on saura enfin toute la vérité sur l’affaire Jésus qui depuis des siècles pose quand même un problème de fond sur les jours passés hors du tombeau. En balade privée Jésus ?

Un Jour sans Jésus

Il fait la tête Judas l’Iscariote. Les apôtres sont devenus un gibier de choix pour tous les malfaisants et fêlés du bocal qui magouillent à Jérusalem. Ils font peur car on les accuse d’avoir grignoté le corps du Christ. Les Romains aimeraient bien remettre la main sur Jésus. Seulement déplacer la pierre énorme qui bouche le tombeau fallait pouvoir. Ils auraient tout bouffé sauf la tête. Horreur et damnation. La relique se négocie bien en ses temps troublés. A défaut de corps un pied c’est déjà un début. Les Zélotes veulent mettre dehors les Romains. Et les Juifs aussi mais aimeraient bien qu’on ne leur colle pas sur le dos la mort de Jésus. Et ça continue. La révolution est en marche. Les apôtres en prennent plein la tête. Le corps du Christ est-il dans le chariot d’Hérode ? Un vrai bazar cette histoire.

Un Jour sans Jésus

Nicolas Juncker doit être un fan des Marx Brothers et des Monthy Python réunis. Du nerveux sa série, pas de pause, on court, on vole, on bondit d’un coup de théâtre à un rebondissement étonnant, d’un pied pas frais à une tête qui a tourné. On court beaucoup dans son Jésus et il y a de la baffe qui vole. Il a aimé aussi Audiard, on le lit dans les bulles. Enfin il y a l’humour décalé du dessin qui surfe sur le scénario. Le rythme de parution a été heureusement rapide. Volontairement. On peut quand même se demander si il n’aurait pas fallu resserrer un brin toutes ces péripéties anatomiques.

Un Jour sans Jésus, tome 4, Vents d’Ouest, 11,50 €
Un Jour sans Jésus, tome 5, Vents d’Ouest, 11,50 €

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