Ma Petite Louve, louveteaux en péril

Une histoire qui fait du bien, le sauvetage épique d’une portée de louveteaux dans une région où on les chasse pour meurtres en série de brebis. Un classique dans certaines régions de France où les loups sont revenus nombreux. Il faut même officiellement en éliminer certains. Un lien direct avec Ma Louve de Camille Garoche (Trois contes de fantômes) dans lequel une sœur et un frère touchés par la mort tragique de leur mère (on pense au Bataclan) déménagent avec leur père dans un endroit boisé et évidemment où il y a des loups, mais aussi des copains, de l’amitié qui se bat contre la bêtise. Sympa sans être tout à fait crédible mais peu importe.

Ils arrivent avec leur père dans un village où une brebis égorgée pend à un pont, mort aux loups en pancarte. Sasha ne parle plus depuis la mort de sa mère. Anouk sa grande sœur ne comprend plus. C’est chez leur oncle qu’ils s’installent et partent à la rivière où ils venaient en vacance et se font traiter de Parigots par des ados du coin. Leur père fouille dans les affaires de sa femme Marie et trouve des cassettes vidéo. Dans une caisse Anouk récupère le blouson vintage de sa mère avec un loup dessiné dans le dos. Avec Sasha elle part en canoë. Un orage les oblige à s’abriter dans uns sorte de grotte entre les racines d’un gros arbre. A l’intérieur ils tombent sur quatre bébés loup. De retour à la maison il y a leur oncle fusil au poing qui se vante d’avoir abattu une louve. Anouk comprend à qui sont les bébés. Elle décide avec Sasha de les sauver mais comment faite car ce sont des animaux sauvages. Très tôt avant l’école ils partent essayer de les nourrir mais ce ne sont pas des chiots et n’acceptent rien des humains.

On ne se pose pas trop de question dans cette histoire où chacun a un rôle précis, en changera, de méchant deviendra gentil. On y ajoute le deuil de la mère dont le père ne dit rien, l’oncle à la gâchette facile provisoirement, aux copains de collège, le blouson et les bébés futurs tueurs de brebis d’une louve fil rouge. Le traumatisme lié à la mort d’un être cher dans un attentat est la clé aussi de ce récit bien tourné, un peu idéaliste mais agréable, tendre et émouvant.

Ma Petite Louve, Éditions Delcourt, 22,95 €

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