In the summertime de Mungo Jerry, un repère de cet été 1970, et que chantonne papa Faidérault. Ils sont là en voiture sur la route des vacances mais qui comme à chaque fois aura des ornières. Les Beaux Étés en sont à leur sixième variation estivale. On les a attendus et bien sûr on n’est pas déçu. Et de loin. Zidrou nous fait rajeunir. On revient en arrière après le tome 5 qui se passait en 1979. Tout ce gentil petit monde va sous le superbe coup de crayon de Jordi Lafebre, avec des couleurs estivales, découvrir plein de choses à la ferme et risque bien d’avoir un nouveau petit personnage qui s’impose dans le casting. Que du plaisir.
Tout est prêt à Mons (Belgique), enfants dans 4L Mam’zelle Estérel, maman Mado qui s’apprête à ajouter un rejeton de plus à la tribu et un papa dessinateur barbu qui essaye de boucler ses planches en écoutant Mungo Jerry. Les vacances sont en vue en cette année 1970 enfin presque car Mado souriante menace de partir seule avec les gosses. Ras la casquette. Mais c’est bien parti pour un tour, campagne traversée, vaches, pécheurs à la ligne, direction les calanques de Marius et Fanny. Sauf que boum, un OVNI traverse le pare-brise sans casse physique heureusement mais par contre va falloir réparer. Et chez les oubliés des villes ça pourrait prendre du temps. Bloqués les Faidérault et accueillis par Esther aux Genets, superbe ferme bâtisse où elle vit avec Estelle, sa sœur peut-être ? On plante la tente à l’ombre dans le champs et en avant toute.
On les retrouve toujours avec émotion les Faidérault, plus encore cette fois en ce 1970 qui flanque des frissons dans le dos, ceux d’un bac génial, de Mungo Jerry attaché à un très beau souvenir, à un été unique au bord de la mer, de bonheur et de plaisir. Ça c’est pour la nostalgie perso mais Les Genêts, titre de cette nouvelle escapade des Beaux Étés de Zidrou et du toujours aussi charmeur Jordi Lafebre sont tout autant une joie à tous les niveaux. Un joli duo les deux madames qui vont malgré elles être au centre d’une réalité qui choque encore à l’époque, l’homosexualité, la chèvre de Monsieur sanguin, des gamins pleins de bon sens et de spontanéité dans un monde d’adulte tourmenté du bulbe sur aussi Comme j’ai toujours envie d’aimer de Marc Hamilton autre cru 1970. Une perfection cet album.
Les Beaux Étés, Tome 6, Les Genêts, Éditions Dargaud, 14,50 €
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