Même si il peut déstabiliser les puristes, les défenseurs du mausolée, ce Spirou de Lebeault et Filippi, Fondation Z ne pèche pas par son manque d’originalité, ni par la qualité de son dessin. Il est difficile d’en dire beaucoup plus car se serait trop sur cette intrigue qui a l’intelligence de revisiter le mythe et surtout revenir indirectement sur ses débuts. Une belle et volontaire série B où les destins des héros, la plupart en tout cas, se croisent et seront désormais liés. Une aventure sidérante et interstellaire bien concoctée par Denis-Pierre Filippi, maître en mystères divers spatiaux avec Colonisation où maritime avec Mickey et l’océan perdu.
Et voilà, on arrête les frais parce que d’abord c’est beaucoup plus drôle de lire cette Fondation Z au look à la fois rétro et steampunk. Des décors très achevés où il faut découvrir souvent des clins d’œil ici ou là, un trait ligne claire évoluée de Lebeault superbe, un scénario où Filippi rebat au moins provisoirement les cartes, des retournements de situation, le tout se tient vraiment bien et a une autre puissance en album que dans le journal Spirou où il a été prépublié, ce qui est normal. Beaucoup d’idées dans ce Spirou. Sacré Zantafio, sacré Zorglub, avec Champignac on finit par se demander qui sont les vrais gentils de cet album pas un instant iconoclaste mais au contraire une vision fort intéressante des débuts possibles de nos célèbres héros.
Le Spirou de Lebeault et Filippi, Fondation Z, Dupuis, 14,50 €
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