Ils s’étaient échappés d’un orphelinat en pleine guerre de 14. Soudés par une amitié à toute épreuve ils ont survécu comme ils ont pu en zone occupée par les Allemands. Ils sont quatre comme les mousquetaires et en ont vu de toutes les couleurs, bourlingué, perdu leur ami Hans. On ne sait pas tout encore même si ce tome 5 , Le Der des ders, se termine avec la fin de la première guerre mondiale, le début de la fin. Il y aura un spin-off mais pour l’heure où ils en sont les Lulus qui aimeraient bien rentrer chez eux ? Régis Hautière et Hardoc ont avec beaucoup de tendresse, sans emphase, sans violence inutile raconté depuis le début une histoire de gamins où l’amitié, la fraternité et aussi il faut le dire un bonne dose de courage patriotique sans connotation déplacée bien sûr, sont la base d’un récit d’une grande originalité.

1918, dans la cave où ils sont retenus prisonniers ils n’en mènent pas large les Lulus. Depuis trois mois ils ont quitté Luce et sont revenus en France occupée et dans une forêt se sont fait prendre par des gens du coin armés. Ils vont leur raconter leur histoire et découvrir que ce sont des résistants français qui les ont recueillis. La guerre va bientôt finir mais on les retient enfermés et ils ont l’impression d’être épié par un enfant. On leur propose un marché. Ils se font embaucher par les Allemands et notent tous les renseignements possibles pour les troupes françaises. Ensuite ils pourront repartir. Ce sont les deux plus âgés des Lulus qui sont chargée de la mission, Lucien et Luigi. Ils se retrouvent dans le château où est cantonné le fils de l’Empereur Guillaume II. Mais ils risquent leur vie à chaque instant. Ludwig et Lucas sont convoyés vers la frontière belge.

Tout ceci va être dramatique bien sûr. Pas de happy-end. On va rester sur sa faim dans ce tome 5 qui a dramatisé encore plus le destin des quatre Lulus avec beaucoup de cohérence et d’à-propos. Reste à savoir ce qui va se passer ensuite et ce sera dans La Perspective Luigi dont on découvre quelques planches à la fin du tome 5. On les a adoptés ces Lulus qui d’adolescents vont devenir des adultes et peut-être passer d’une guerre à l’autre. On les retrouvera de toute façon avec plaisir.