C’est la fin d’une des plus étranges sagas de la BD. Avec le tome 1, Sasmira avait atteint une notoriété, un succès qui en fit un album mythique. Laurent Vicomte en était l’auteur et devenait avec Sasmira, à juste titre, un nom reconnu. Sorti chez les Humanoïdes, l’album sera réédité par Glénat. Pour des raisons diverses, le tome 2 ne sortira que quinze ans plus tard et c’est Claude Pelet, l’Héraultais, qui le dessinera. Il sera remercié et, à son grand regret, ne fera pas le 3. Pourtant, c’est grâce à lui que la série pouvait continuer, Vicomte en seconde ligne. Anaïs Bernabé a pris le relais avec le tome 3 et maintenant le 4 qui clôture l’œuvre. Une conclusion à la lutte amoureuse entre Sasmira et Bertille qui se battent pour le beau Stanislas. Il fallait en finir. On dit que Vicomte avait écrit dès le tome 1 la suite de Sasmira jusqu’à la case finale. Peut-être son succès l’a-t-il dépassé. Ce n’est pas pour autant qu’on ne ressent pas à la lecture de La Petite boîte rouge, titre du 4, une sorte de déception mêlé d’un certain soulagement.
Un peu tiré par les cheveux cet épilogue avec le surprenant et ambigu épisode où Stanislas, pour franchir la porte du temps, fait l’amour à Bertille, vieillarde, en pensant à Sasmira. Idem pour le rajeunissement aérien. On boucle et ce sera évidemment au tour de Sasmira redevenue mortelle de souffrir. Les réponses sont bien là et justifient en fait cette fin un brin décousue. Le travail d’Anaïs Bernabé est très honorable. A croire que Sasmira était une série envoûtée dont on ne percera pas tous les mystères.
Sasmira, Tome 4, La Petite boîte rouge, Glénat, 14,95 €
Articles similaires