Bon, c’est Fabacaro qui signe le scénario. Premier bon point. Le titre ensuite, Hey June avec clins d’œil nombreux, de la couverture à quelques passages intérieurs, aux Beatles dont ce brave Ringo qui a tout faux. Après, c’est Evemarie qui dessine des gags d’une fille, illustratrice solitaire, pas vraiment abandonnée mais presque en rupture de vie sociale. En prime, elle veut arrêter de fumer. Attention, elle est sympa June, jolie si on aime les franges, les grandes brunes et les caractères très affirmés. Au total, de l’humour, du charme, de l’ego, de la distance, une trentenaire qui a parfois du mal dans sa peau mais que son goût de la dérision va sauver. A noter que Fabcaro fait de la figuration dessinée dans quelques planches. Cherchez Charlie.
Une horreur la June, un peu à la Sylvie Joly dans le texte. Fabcaro s’en donne à cœur joie dans cette folle journée de June la battante. Des titres de pages qui sont parfois autant de chansons des quatre garçons dans le vent. Donc on aime. Un humour qui grince sans Trois en un mais de l’émotion aussi car elle voudrait bien l’attraper son petit bonheur, June. Et puis il y a le dessin d’Evemarie qui fait la balle, comme on dit. Un joyeux délice délire le trio.
Hey June, Delcourt Pataquès, 9,95 €
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