Loisel, Cosey, Keramidas, Tebo, ils ont fait leur Mickey. A la franco-belge si l’on peut dire. Un choix et une envie éditoriale de Jacques Glénat, un défi qui, inévitablement a eu ses inconditionnels comme ses détracteurs, ses plus et ses moins, souvent scénaristiques plus que graphiques. Restait toutefois l’idée et sa mise en pratique, courageuse, intéressante et novatrice. Le dernier opus en date, Mickey et l’Océan perdu redistribue les cartes. On n’est plus dans la ligne historico-logique de Disney aimablement revisitée. Denis-Pierre Filippi modernise ou futurise le sujet, envoie son petit monde dans une ère post-apocalyptique à la Waterworld ou à la Mad Max. Steampunk, le mot à la mode est dit. Jules Verne au goût du jour. Sauf que de Mickey à Pat Hibulaire, ils ont l’air un brin paumé et pas tout à fait dans leur élément ces héros immortels.
Le dessin de Silvio Camboni qui a signé avec Filippi Le Voyage Extraordinaire est flamboyant, superbe mais justement envahissant parfois face à des personnages que l’on a du mal à voir dans de pareils décors. Rien à dire sur la forme mais on est décalé. Pas certain qu’on puisse tout se permettre avec Mickey et compagnie. La tentation était grande. Il n’y a pas que l’océan qui est un peu perdu dans cette aventure de chasse au trésor futuriste et au scénario assez classique.
Mickey et l’Océan perdu, Glénat, 15 €
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