Londonish, Beatles ou Stones ?

Beatles ou Stones ? Question vitale, de base, vécue, et qui va être en fait la toile de fond de de ce polar inattendu. Londonish, c’est l’histoire d’un mec qui a l’air de rien, la mule parfaite à qui la hasard va jouer le tour de sa vie à plus d’un titre. Un petit bonheur cet album et pas que pour la nostalgie de la fin des années soixante. Le duo d’Ellis Island, Miras est au dessin qui colle, active le récit de Philippe Charlot. Le tout est dans le ton le plus savoureux du so british avec son humour un brin coincé, et des personnages style Panthère Rose ou Broadchurch.

Londonish

Ex-chômeur devenu retraité, Glenn tombe sur un mec en train de mourir contre une poubelle qui lui tend une mallette. A lui de l’apporter désormais à son destinataire. Le début des conneries a commencé. Il est parfait, inodore, incolore, Monsieur tout le monde, Glenn et désormais livreur en chef, mais de quoi, sauf que ça rapporte. Glenn a son meilleur ami Max qui tient un bar bien nommé The Yellow Submarine. Glenn est amoureux de sa femme en silence, Jude. Il faut un alibi, les congés de la boulangère qu’il fait passer pour sa maîtresse afin de justifier ses absences. Un organisé le Glenn dans le bar dédié aux Fab Four par Max qui annonce le mariage de son fils Boris (pas Johnson). Et Glenn est le parrain. Sauf que Jude fait dans la déprime de couple. Quant à Glenn va falloir qu’il s’adapte à ses conditions de travail en se souvenant aussi de sa jeunesse avec Max et Jude. Y’a eu maldonne.

Londonish

On garde le suspense ouvert, les comptes vont se régler plus ou moins à l’amiable. Jumping Jack Flash et Paint it black, le tout mélangé à Let it be, du lourd et du retard à l’allumage qui va changer la donne pour Glenn. Mais l’amitié ça n’a pas de prix, Beatles ou pas. Vive la reconversion et les trois huit. Faut le savourer ce Londonish en 72 pages, il en vaut la peine.

Londonish, Tome 1, Grand Angle, 15,90 €

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