Polar californien à Frisco, tout près du Golden Gate Bridge, une jeune inspectrice Kimberly Tyler seule dans un milieu machiste méprisant, American Parano va aussi toucher à l’occultisme et au satanisme. On est en 1967 et les USA comme bien d’autres pays ne sont pas des champions pour l’égalité des sexes. Sans oublier la guerre au Vietnam. Ni en 1969 l’assassinat horrible de Sharon Tate, épouse de Polanski à Los Angeles. Un diptyque d’Hervé Bourhis au scénario, Lucas Varela au dessin et couleur que l’on avait interviewé avec Julien Frey pour Michigan. Du noir bien cadré, innovant, dans l’ambiance. de ces années là, accrocheur et une Kimberly dont le passé familial réserve des surprises qui font monter la pression sur un dessin dans le ton, sans erreur ni emphase.
Donc suspense oblige, aux lecteurs de découvrir à la fois l’enquête et en parallèle les motivations de Kimberly Tyler dont le père était un très bon flic. Une excellente reconstitution de San Francisco de l’époque dans le style de Bullitt avec le génial Steve McQueen tourné en 1968. Le couple Kimberly et Ford fonctionne bien. Bonne utilisation des aplats couleur, pas de Web bien sût, tout en traditionnel, des rebondissements bien amenés, dessin clair, un premier tome qui pourrait se rapprocher d’American Psycho. Un clin d’œil avec le titre ?
American Parano, Tome 1, Black House, Dupuis, 16,50 €
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