Cache-cache mortel à Bréhat, méli-mélo policier insulaire

Bréhat est une île à part, et c’est le lieu parfait pour une enquête hors normes qui pourrait rivaliser avec bien des polars signés par nos chaines TV nationales et d’état. Les Petits meurtres d’Agatha Christie revue par la capitaine Marleau. Ce qui est clairement sous-entendu dans le texte signé par Patrick Weber avec au dessin Nicoby, aux couleurs Philippe Ory. Cache-cache mortel à Bréhat annonce aussi le ton par son titre. Des destins qui vont se télescoper, s’agiter pour mieux s’affronter sous le regard d’une Sherlock qui raffole des coquillages et à de l’humour, les deux étant compatibles.

Cache-cache mortel à Bréhat

Eté 2000 un petit garçon, Thomas, a une Gameboy. Et se fait une grosse frayeur. Avec un manque tiotal de psychologie ses parents lui disent que l’Ankou va l’emporter dans l’année. Des années plus tard la famille Rocchi, père restaurateur, mère enceinte, Nathan le fils partent sur l’Île de Bréhat en vacances. Traversée et rencontre avec une star du passé qui y a une maison. Les Rocchi investissent leur villa et leur voisine qui n’est autre que la vieille dame ex-actrice. Non loin il y a la belle propriété de Tristan Lannoy, multi-veuf et père de trois jeunes filles qui vivent à Miami. Elles sont là pour les vacances. Lannoy et Luigi Rocchi se rencontrent alors que Thomas découvre un corps dans la piscine de Lannoy. Suicide ou pas ? Qui est le mort ? La commissaire chargée de l’enquête, Le Ploedec’h débarque car le cadavre a été poignardé. En prime un type bizarre hante les lieux et raconte des légendes locales pas marrantes.

Cache-cache mortel à Bréhat

Beaucoup de l’action repose sur les capacités de déduction de cette brave Le Ploedec’h. Elle va devoir tirer des fils, les renouer pour finalement se faire une idée du méli-mélo insulaire. Elle va prendre comme adjoint le petit Thomas. La suite, on la laisse découvrir au bout des 128 pages et du cahier graphique, historique sur Bréhat. Bien ficelée en fait cette affaire noire en fait avec la dose de complexité et de drame nécessaire, de violence contenue qui va exploser. Une fin un peu expéditive sur le plan émotionnel par contre.

Cache-cache mortel à Bréhat, Vents d’Ouest, 18,50 €

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