Un drame campagnard bien tordu, qui a un petit côté pagnolesque si on s’arrête sur les personnages, à la Manon des Sources, ou à la Giono, mais dans l’Aude situé dans le texte sur les contreforts des Pyrénées. Le paysage se rapproche effectivement plus de l’Ariège que de la Montagne Noire. Enfin bon, çà c’est pour les puristes. Encore que le sud de l’Aude c’est possible. Charogne est une balade sur un chemin pas carrossable et pour cause. D’autant que le chargement tenu à bout de bras par les voyageurs, c’est un cercueil qui contient le maire du village. Un curieux l’élu local dont on savait peut-être pas tout dans le patelin. Benoît Vidal au scénario, Borris au dessin et co-scénariste signent cette histoire bien sentie au milieu du XIXe siècle.
On se doute bien que rien ne va se passer comme prévu. Il va y avoir des imprévus, des difficultés, des dérapages, des accidents et la montagne, sous des trombes d’eau, on fait mieux. Les deux scénaristes en ont mis une bonne couche ce qui fait d’ailleurs l’intérêt de cette ballade pour un cercueil, titre bien connu d’un des meilleurs Blueberry. En prime ils vont en découvrir de belles les jeunots sur leurs familles et sur le maire. On n’en dit pas plus car, si les ambiances, les décors, les trognes des personnages sont fortes avec un Borris impliqué, le suspense est aussi un élément incontournable de ce thriller qui se complique un brin à la fin, une fantasia chez les ploucs.
Merci pour votre article.
Mais oui c’est bien le sud de l’Aude. Du côté d’Axat (mais on m’a fait jurer de ne pas en dire plus sur le village, je ne serai donc pas plus précis…) Les puristes pourront donc s’y retrouver (quoiqu’en réalité le dit village est plutôt en dessous du plateau de Sault). Bon j’arrête avec mes imprécises précisions, mais je confirme quand même… C’est bien le début des Pyrénées.
Encore merci !