On l’a découvert il y a presque deux ans. Et on ne s’en est pas remis. Poussin 1er, fils naturel de Eric-Emmanuel Schmitt et de Janry au dessin bien sûr, est de retour dans sa basse-cour où il est l’empereur intellectuel de tous les emplumés du coin. Il est beau, Poussin, petite boule jaune pleine de poils et de sagesse victorieuse. Il est aussi complètement mégalo, à tendances paranoïaques voire schizophrènes. Un cas ce Poussin, mais tellement drôle et iconoclaste qu’on ne peut que se jeter sur ce second recueil de ses aventures, non en fait, plutôt pensées philosophiques d’un très haut niveau intellectuel mais, on se rassure, rigolotes et accessibles à toutes et à tous. Eric-Emmanuel Schmitt y a veillé, en finesse.
Allumé Poussin, complètement décalé, subtil et disjoncté, on l’aime, on savoure sa philosophie savoureuse. Le tandem Janry-Schmitt a mis au jour un petit monstre, subtil et iconoclaste. Cogito, ergo sum le Poussin. Il a un petit air de ressemblance avec pas mal d’entre nous dans ses certitudes bien ancrées mais capable de réflexion quand la situation lui échappe. On en redemande de ce Poussin et des ses nobles sujets fermiers. Lafontaine et Rousseau sortaient de ce corps.
Les Aventures de Poussin 1er, Tome 2, Les apparences sont trompeuses, Dupuis, 14,50 €
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