Un préalable utile avant de se plonger dans l’œuvre de Aurélie Herrou et Sagar au dessin, relire la définition du Syndrome de Stendhal qui est aussi le titre de cet ouvrage au demeurant charmant, étonnant surprenant et surtout porte ouverte vers la beauté et la grandeur de l’art sous toutes ses formes surtout pour un novice. Alors pour vous faire gagner du temps le fameux syndrome c’est (médicalement) grosso modo une overdose de sensations quand on est exposé à une surcharge d’œuvres d’art. On tombe dans les pommes, on a du mal à respirer et la tension monte. C’est vrai, prouvé, et Stendhal l’a ressenti. Cela dit, le destin de Frédéric Delachaise, héros de cette plaisante et picaresque aventure, va en voir son univers bouleversé dans une fable attachante et porteuse d’espoir sur la fonction régénératrice, salvatrice, de l’art.
Les effets de ce syndrome peu banal ont été réalisés en partenariat avec le Centre Georges Pompidou qui fête cette année son quarantième anniversaire. De l’humour, des clins d’œil au milieu de l’art, une façon très agréable de vulgariser le ressenti face à une œuvre, Sagar enchante par son trait léger mais affirmé ce Frédéric, gentil hurluberlu, au Musée dont l’histoire est touchante, intelligente et offre une belle vision de l’éclectisme de l’art contemporain, de ses effets, des émotions qu’il provoque. Un album qui fait du bien.
Le Syndrome de Stendhal, Glénat et Centre Pompidou, 22 €
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