Miles, c’est Miles Davis, Juliette, c’est Gréco. En racontant leur belle histoire d’amour et de passion, l’excellent scénariste qu’est Salva Rubio redonne vie à une époque, celle d’un Paris d’après-guerre, où musique, littérature, peinture, chanson se remettaient des années de guerre. Avec Miles et Juliette, on se replonge dans l’ambiance déjantée des caves à jazz de Saint-Germain-des-Prés. Boris Vian sait qu’il mourra jeune. Et Miles Davis comprend qu’il a enfin trouvé le son qu’il recherche depuis toujours. Grâce à Gréco ? Pourquoi pas. Sagar (Le Syndrome de Stendhal) est au dessin. Il impose son style qui colle parfaitement à l’ambiance et à une histoire d’amour très musicale.
Sartre, De Beauvoir, Giacometti, Anne Cazalis, Picasso, Gréco qui chante Si tu t’imagines, Miles est embarqué dans une vraie tourmente intellectuelle et amoureuse. Gréco et lui vont connaître la grand amour, quelques jours et s’en souviendront, en parleront toute leur vie. Que se serait-il passé si l’aventure passagère était devenue au long cours ? Lady Bird Gréco aurait-elle était une muse qui aurait permis à Miles Davis d’échapper à son destin mouvementé ? Les pages de Sagar joue sa musique.
On aussi un souvenir ému de Boris Vian, auteur sous le pseudo de Vernon Sullivan du terrifiant et violent J’irai cracher sur vos tombes mais surtout de L’Écume des jours ou de chansons toutes en finesse comme Je suis snob. Un album qui fait du bien même si tout n’est pas rose dans cette passion qui swingue.
Miles et Juliette, Delcourt, 15,50 €
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