Pastorius Grant, Marion Mousse pour une balade dans le vieil ouest

Marion Mousse a un grand talent que l’on aimerait voir être mieux reconnu. On citera dans le désordre Bela Lugosi avec Thirault au scénario, Va-t’en guerre avec Ducoudray, l’excellent GoSt 111 ou encore l’incontournable Louise Brooks. Cette fois il est de retour avec un western, la saga de Pastorius Grant, chasseur de primes en fin de course. Avec Mousse au scénario, dessin, couleur on est sûr d’avoir la totale. Une histoire pour le moins atypique, désabusée, des héros hors normes, des paysages peints au couteau, des couleurs enivrantes, le meilleur.

Pastorius Grant

Deux types, deux frères pas nets font boire leurs chevaux au bord d’une rivière. Il piste Grant qui lui-même cherche Big Hand avec 5000 dollars à la clé. Et Grant vieux renard et chasseur de primes expérimenté n’est pas dupe. Son chien c’est Major. Le duo arrive au Doigt de Dieu où est passé Grant. Il y a une chapelle où on stockait l’alcool refilé aux Indiens. Big Hand est bien entre les mains de Grant. Ils sont en pleine réserve indienne mais les Comanches ont disparu. Pas sûr selon Big Hand. Ils vont vers Christfield et Grant est malade. Les deux frères leur tombe dessus et ça tire dans tous les coins. Big Hand en profite pour se faire la malle. Dans la poursuite Grant tombe sur la petite Annabelle qui veut l’engager pour venger son père et elle est accompagnée d’un cochon.

Pastorius Grant

Tout se complique à OK Corral. La gamine est aveugle et attirerait le mauvais œil. Les foutaises ont la vie dure, encore que. Rebondissements. Mais au lecteur de découvrir qu’il y a des fois où on se demande. Des états d’âme, il en Grant avec sa chemise jaune à la Lucky Luke. Un cadrage qui appartient à Mousse par le nombre et la forme de ses cases. Émotion et sentiments, des chiens méchants, une aventure sur des couleurs directes sublimes, un pessimisme latent, des méchants un brin abruti, peu de dialogues, le tout est un hommage au Old West pas des héros de cinéma mais de ceux qui ont essayé d’y vivre si ce n’est survivre ou pas. Une fois de plus Marion Mousse excelle.

Pastorius Grant, Éditions Dargaud, 21 €

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