GoSt 111, indic par obligation

Un indicateur pour un flic, c’est vital. Goran le Serbe n’a rien demandé mais va devoir faire allégeance et devenir indic. Marion Mousse, Henri Scala (policier en fonction) et Mark Eacersall lui ont concocté un destin. Goran c’est désormais GoSt 111. Viré et au chômage, il vit dans une banlieue pourrie. Pour sa gosse, il est prêt à tout pour faire du fric. Mais même si il est malin c’est un milieu où il risque de ne pas faire de vieux os. Marion Mousse (Louise Brooks) joue sur les ambiances avec un héros ténébreux et peu causant, surprenant de vérité. Sortie prévue le 11 mars.

GoSt 111 Fallait pas qu’il perde son permis Goran. Pour un livreur routier, c’est pas idéal. Comment faire pour subvenir aux besoins de sa gosse qui a des problèmes de santé ? Il va trouver un dépannage provisoire mais dangereux. Coincé dans un go-fast, il est au pied du mur, devient indic, balance, ou c’est la taule. Le flic qui l’a épinglé, Lemaître, a les dents longues mais une chef qui n’aime pas son style. Et Goran pas le choix. Goran, devenu GoSt 111, son nom de code pour les flics, a quelques neurones qui fonctionnent encore. Il va devoir faire ses preuves Goran et replonge dans ses petits trafics en jouant en douceur. Une belle affaire se profile.

200 pages choc d’un jeu de chat et de souris bien cadré, qui sonne juste. Le dessin de Marion Mousse est pertinent avec le sujet. L’histoire tient la route, très crédible et actuelle. Goran est un type qui tente de s’en sortir mais comme le dit son flic « il a une tête qui plait au malheur ». Luttes en interne, jalousie, hiérarchie doublée, petits arrangements entre amis, la fresque est forte. On y ajoute du sentiment et ce bon Goran a encore des ennuis en vue. A suivre mais c’est du lourd.

GoSt 111, Glénat, 22,50 €

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