La révolte gronde dans le super-marché. Un directeur qui voit ses repères exploser en morceaux, sa fille qui veut le recycler, son boss qui le prend pour un abruti, le destin de Gérard Mandon va prendre un drôle de tour. Dans Tête de gondole, c’est Didier Tronchet qui œuvre au scénario de cette comédie de mœurs débridée et bourrée d’humour comme aussi d’un réalisme acéré. Nicoby est au dessin. La société dans laquelle nous vivons aurait bien besoin d’un dépoussiérage et surtout de plus pendre en compte les humains qu’elle traite comme des souffre-douleurs à sa botte. Il va y avoir promotion sur les baffes.
Il a de l’empathie, Mandon. Il faut gratter mais sous sa carapace de patron de choc, mais c’est un brave type. Et comme souvent, c’est lui la cible sans qu’il s’en doute, de tout un entourage qui le prend pour une bille. Tronchet démonte de façon fort plausible le système, les magouilles, les détournements légalisés. Il y a les gentils et les méchants qui vont en prendre plein la tronche. Mandon est pris à son propre piège mais va enfin comprendre qu’il est la prochaine victime sur la liste du mur des cons. Universel le discours de Tronchet, bien vu, réaliste et parfois désabusé. On rit mais il faudrait aussi pleurer car la vérité n’est pas bien belle, méprisante et destructrice. On se rassure, la famille Mandon gagnera le combat sous le très bon crayon de Nicoby (Sang de Sein).
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