Pico Bogue T8, un penseur fiévreux qui s’en fout un peu

Une petite douceur un nouvel album de Pico Bogue, un rayon de soleil dans un monde de brutes. On n’est jamais déçu par les talents réunis de Dominique Roques et d’Alexis Dormal. Pico Bogue en est à son huitième opus, un voyage au bout de l’enfer scolaire et des fièvres cauchemardesques de la grippe. Mort au virus sauf quand il donne à Pico de quoi philosopher à chaud.

Pico Bogue Une maman qui tient le stand de frites de la kermesse de l’école, ça réconcilierait presque Pico avec Jules Ferry. Mais la culture il en a une indigestion Pico. Comme des frites prêt à tout pour un cornet de plus ou de trop même au détriment d’Ana Ana. Il fait un effort et participe à la course en sac, mais pas comme son géniteur le souhaiterait. Un empêcheur de tourner en rond, Pico. Un philosophe, on le sait, qui en apprend de belles sur Montesquieu et veux donc devenir un penseur qui s’en fout. Son copain, le petit brun à cheveux en brosse, est sa conscience et il a du boulot. Et puis Pico quand il est malade, il pense et montre que un plus un cela ne fait pas deux. Génial, le Pico.

De la tendresse, de l’humour et une sacré dose de lucidité amusée, Pico Bogue et ses délicieux parents (ses créateurs pas ceux de la BD) continuent à nous charmer, amuser, détendre, émouvoir. C’est trop ? Non. Un constat incontournable et Pico Bogue devrait être prescrit comme antidépresseur dont tout abus serait récompensé. Le dessin d’Alexis a toujours cette légèreté si caractéristique et expressive.

Pico Bogue, Tome 8, L’Original, Dargaud, 11,99 €

L'Original

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