Un constat, avoir eu des filles, que des filles, ça vous évite en tant que père un certain nombre de désagréments. Mais comme on a été fils d’un père et, au passage, l’ainé de sept enfants dont quatre garçons, on peut raisonnablement dire qu’on a une certaine expérience de la vie familiale, ses joies, ses grandeurs, ses (gros) chagrins aussi. D’où un intérêt avoué pour cette prise directe par Serge Bloch et Raphaël Porcheron sur une vérité incontournable, vécue, on ne nait pas père, on le devient. Ils l’ont synthétisé dans un savoureux ouvrage, Range ta chambre au lieu de philosopher. Idéal pour la Fête des Pères.
Ce qui est joyeux avec ces scénettes, c’est qu’elles ont le courage de montrer un enfant qui ne se laisse pas faire tout en gardant son âme de gosse. Le père lui il a le melon et se prend pour Nietzsche voire Marcuse ce qui peut laisser des traces. Infanticide, une tentation plus fréquente qu’on ne pense. Sage comme une image ou contre une image ? On vous laisse découvrir ce summum de l’art subtil de la paternité qui s’offre un joli trait léger pour asséner des vérités qui sont autant de coups portés à l’image sacrée du père. Que l’on aime pourtant pour toujours.
Range ta chambre au lieu de philosopher, La Valtynière, 10 €
Merci Jean-Laurent ! Quel chouette papier. Je transmets à Gabriel !