Le décès de Sempé dessinateur du Petit Nicolas

Le papa du Petit Nicolas, qu’il avait inventé avec son ami Goscinny, nous a quitté. Jean-Jacques Sempé dit Sempé est mort à l’âge de 89 ans. Ce grand dessinateur d’humour, de presse exposait encore avec ses carnets d’esquisses à l’occasion de la publication de son album Carnets de bord à la Galerie Martine Gossieaux à Paris en avril 2022. Avec Sempé disparait non seulement un grand talent mais aussi toute une époque du dessin de presse dont il a été un des maîtres.

Jean-Jacques Sempé
Jean-Jacques Sempé

Né à Bordeaux le 17 août 1932, Jean-Jacques Sempé dit Sempé, a manié l’humour avec un rare bonheur. Dès l’âge de 12 ans, il entreprend ses premiers dessins teintés, déjà, de cet humour tout en finessse qui va la caractériser. A partir des années 1950, ses dessins sont publiés dans le quotidieb de Bordeaux Sud-Ouest, qu’il signe dans un premier temps « DRO » puis Sempé. Arrivé à Paris en 1951 à l’âge de 19 ans, suite à son engagement dans l’armée, il fait trois années plus tard une rencontre décisive, celle de l’écrivain et humoriste français, René Goscinny, dans les locaux de l’agence de presse belge, la World Press, sur les Champs-Élysées. Employé, entre autres, par l’hebdomadaire belge Le Moustique, Sempé esquisse pour les couvertures du média un petit personnage nommé Nicolas. Encouragé par le rédacteur en chef pour en faire une bande dessinée, il sollicite son ami René Goscinny, également collaborateur du journal, pour le scénario. Si ce projet n’aboutit pas à l’époque, il renaîtra sous la forme d’un conte illustré, trois ans plus tard.

Le Petit Nicolas

En parallèle, Sempé publie nombre de dessins dans divers supports médiatiques tels que Le Rire, Noir et Blanc, Ici Paris, Samedi soir, France Dimanche mais également avec Paris Match, Le Figaro, Pilote, Punch, Esquire. Pendant 10 ans, de 1965 à 1975, dans L’Express, sur invitation de Françoise Giroud la grande journaliste qui dirige le titre. il publie chaque semaine ses dessins. En 1978, ses dessins s’exportent à l’étranger lorsqu’il publie sa première couverture pour le New Yorker. Plus d’une centaine suivront par la suite. Sempé aimait aussi le sport avec des dessins de couverture pour Sports Illustrated, l’un des plus importants magazines sportifs hebdomadaires américains. Il avait signé pour Reporters sans Frontières un numéro spécial il y a trois ans.

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