Et hop, on y retourne, et à Cuba en plus. XIII revient aux origines. L’amnésique à répétition le plus connu du 9e art s’offre en quelque sorte une réunion familiale et un résumé des tomes précédents. Avec en prime des lunettes caméra et un cerveau à moitié cramé par la vilaine Janet, madame XIII et activiste du Mayflower. Bon, on ne va pas trop tirer sur l’ambulance d’autant qu’il y en a une dans ce tome 28, Cuba où tout a commencé. Y aurait-il un XIII pour en cacher un autre, un XIII à répétition ? Coups tordus, manipulations bin connues, on le balade le Jason mais il faut se méfier de l’eau qui dort. On ne change pas une équipe qui fait ce qu’elle peut. Yves Sente est toujours là au scénario, bon on n’en dit pas plus, et Iouri Jigounov est au dessin. Comme on l’a souvent affirmé, il a su s’imprégner du talent de Vance et apporter surtout le sien à cette suite émérite et un brin compliquée.
A Cuba, le hacker Tades tente de contacter par le directeur un Russe du GRU Boris Denisov pour le sortir de prison. A la Maison-Blanche, Jason prépare une opération à Cuba après les fêtes avec Janet son épouse qui le tient sous contrôle grâce à des lunettes très spéciales qui permettent entre autres la nuit de lui donner des ordres quand il dort. Il partira avec un officier des Seals pour tenter de récupérer Tades avant les Russes. Et prévoit de se présenter aux élections comme vice-président. A Toronto Carrington vit protégé avec Jones mais veut aussi se présenter aux élections comme candidat président contre l’actuel, Allerton qui serait manipulé par Mayflower. L’informaticien qui piste XIII grâce à ses lunettes, Shane, l’accompagnera à Cuba sur ordres de Janet. A Moscou Boris se prépare à partir pour Cuba avec la rançon qui libérera Tades. Devenu dangereux Carrington est une cible pour Janet.
On suit à peu près correctement le début de diptyque. Mais c’est du condensé avec scénario à tiroirs, retrouvailles, rappels pour XIII le sniper. XIII a toujours la mémoire qui flanche, une habitude mais des lueurs de temps en temps. Belle escapade sous-marine ce qui n’empêche pas comme dans le précédent album qu’on piétine un peu. Une réunion de vieux copains qui certes est sympathique. Reste que il y a peut-être un moment où il faut savoir passer à autre chose, à innover. A moins que les ventes soient la vraie raison de cet acharnement nostalgique. Ce qui se défend.
XIII, Tome 28, Cuba, où tout a commencé, Éditions Dargaud, 12,50 €
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