On se souvient peu aujourd’hui que la fin de l’Apartheid en Afrique du Sud, la libération de Mandela a failli provoquer une guerre civile aux conséquences incalculables. Dans Mandela et le général, on découvre comment deux hommes que tout aurait dû séparer, opposer, ont réussi à faire parler avant tout leur désir de vivre en paix, d’éviter un bain de sang dont personne n’aurait pu prévoir l’issue. Constand Viljoen, ancien commandant en chef de l’armée sud-africaine, un extrémiste blanc, va rencontrer Mandela et renoncer à un action armée contre le pouvoir légal en place. C’est John Carlin qui a écrit le texte très documenté. Il était correspondant au Cap, journaliste, ami de Mandela. Au dessin Oriol Malet qui rend compte page après page avec un dessin sans fioritures inutiles de cette page d’Histoire sans équivalent.
Passionnant, l’Histoire en direct, c’est un album qui mérite largement d’être lu. D’abord parce que il éclaire des évènements qui ont porté au pouvoir Mandela alors que rien n’était joué. Et qu’il rend hommage à un homme, Constand Viljoen, qui a compris que son pays passait avant son ressenti ou ses idées préconçues. Une leçon importante pour les politiques. On se souvient que Mandela avait renoncé volontairement à la présidence au bout d’un mandat. Constand Viljoen fera de même comme député. Certains en France, et ils sont nombreux, pourraient en prendre exemple.
Mandela et le général, Seuil Delcourt, 17,95 €
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