Alto Plano, couleur café

Un nez qui passe du parfum au café, c’est ce que va décider de faire Albane Desroches spécialiste de l’odorat. Question d’arômes et d’envies, dans les deux cas il faut savoir sentir pour déceler la perle rare que ce soit pour assembler les bonnes fragrances ou donner toute leur amplitude aux arômes des grains de café. On pourrait même rapprocher ce talent de celui d’un œnologue car le vocabulaire est proche. Alto Plano lance une nouvelle héroïne dont la mission est de trouver la perle rare, le café d’exception où que ce soit sur la planète. Et le café ça peut rapporter gros mais créer aussi des tentations coupables et des ennuis mortels.

Alto Plano Fini le parfum pour Albane et vive le café embauché par Ethic Café dirigée par un patron, Mallaret, aux idées très en faveur du commerce équitable. En Colombie deux ans plus tard elle refuse les avances d’un producteur trop entreprenant alors qu’elle prépare un nouvel assemblage. Il la roue de coups. Au Brésil une épidémie dévaste la faune. Et Mallaret sous des airs de chevalier blanc se prépare à tenter un coup en bourse au détriment de ses fournisseurs. Au Brésil on signale une récolte surabondante d’Arabica qui fait tomber les cours et peut ruiner les producteurs. Mallaret est à la manœuvre. L’épidémie au Brésil semble être une acte de malveillance. Albane y est envoyée sans se douter de rien.

Un monde pas si simple que celui du café sous la plume de Eric Corbeyran et de Vanessa Postec qui décortique si l’on peut dire les arcanes d’un univers où le café vaut de l’or. Pas de pitié et des coups tordus, des menaces, des intimidations avec le café en vedette. Une bonne idée qui change un peu des thrillers économiques traditionnels. C’est l’excellent et très éclectique Luc Brahy qui a le dessin en main. Efficace, réaliste, Brahy sait se donner à fond dans tous les genres. Une bonne série qui démarre bien et promet.

Alto Plano, Tome 1, Colombie, Delcourt, 12 €

Colombie

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