Il fait le point en quelque sorte Nicoby dont on a chroniqué avec grand plaisir pas mal de ses albums. Ouessantines, Belle-Île en père, Manuel de la jungle, Sang de Sein, Le Signal de l’océan, et Tête de gondole histoire de changer de cap et de revenir sur la terre ferme, Nicoby on a comme un faible pour son talent évident, sa sensibilité, sa finesse et sa perspicacité émotionnelle. Cela dit, avec Mes Quatre saisons façon Vivaldi, on change de registre. Il se raconte, dit ses craintes, ses joies, ses copains, ses rencontres de quelques cas aux noms qui pétillent, sa passion de Franquin. Le tout dans ce qu’on va appeler un roman graphique (il en parle en citant L’Association et se fait renvoyer dans ses dix mètres) quasi familial, autobiographique.
La vie d’auteur BD c’est un long face à face avec soi-même. D’où des ateliers pour ne pas tomber dans la routine, entre copains et si possible entouré de BD. Il va tenter le coup Nicoby et aller à Saint-Malo rencontrer Yvan Delporte. Il y a comme ça des icônes qu’on a du mal à aborder. Alors à se demander si finalement c’est bien utile. Des noms du métier il y en a en chair et dessin. Le Bescond, Fabrice Erre, Gotlib, Madame Giraud (le souvenir personnel d’un charmant diner à Angoulême avec elle), Druillet, Christin (un ami fidèle) qui ne veut pas qu’on le fasse apparaître, ça va être coton de faire un bouquin sur eux. De beaux nus pour conclure le printemps et passer à l’été. C’est ça la valse des saisons et de la vie.
Une galerie de portraits, d’envie comme un Tif et Tondu de légende, Blutch quel bol, Jean-Claude Fournier amateur vorace de planches, Patrice Leconte, de DS et des ID, Nicoby se livre doucement, avec humour, décalage, tendresse pour sa maman malade. Pas de regrets et c’est bien parce que son travail a toujours suscité plaisir, enthousiasme. Un bilan qui n’est pas bouclé car Nicoby a de belles pages devant lui. Sa balade saisonnale a du charme. On l’accompagne sans la moindre lassitude bien au contraire, avec plaisir et affection.
Mes Quatre saisons, Aire Libre Dupuis, 22 €
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