Witchfinder, plus de pitié pour les sorciers

Un chasseur de sorciers, fantômes, enfin tout ce qui est d’origine diabolique, Witchfinder est le bébé de Mike Mignola et Ben Stenbeck. Et il va y en avoir au menu de la bestiole sortie des enfers et des tordus qui invoquent le fourchu dans ce premier tome, Au service des anges.

Witchfinder L’époque s’y prête. L’Angleterre de la fin du XIXe siècle, celle de Jack l’éventreur, de Sherlock Holmes et donc de la reine Victoria est un terrain de rêve pour la chasse aux esprits malfaisants. Edward Grey, on le verra dans ce premier tome, a sauvé la reine qui en a fait un lord désormais chargé des affaires bizarres du royaume. Une expédition rapporte un squelette mi-animal, mi-humain avec de grandes dents. Les explorateurs meurent les uns après les autres ou sont vidés de leur sang. Tout ceci est-il bien normal ?

Edward Grey a la chance de récupérer un vieux morceau de lance qui lui sert de talisman. Il a aussi les célèbres balles en argent pour vampires. Mais les diableries sont de taille et costauds. Un certain capitaine va aider Grey. Une société secrète, la Fraternité Héliopique de Râ va leur mener la vie dure.

C’est l’ambiance qui fonctionne parfaitement dans cette histoire de diableries. On y croit, on sait que tout ceci risque de mal finir et que Grey n’est pas obligatoirement un super-héros. Et puis, hormis le scénario de Mignola, le dessin de Stenbeck est très efficace, réaliste, à la limite d’un franco-belge de haut vol. Sans oublier les couleurs qui, côté ambiance glauque, sont superbement réussies.

Witchfinder, Tome 1, Au service des anges, Delcourt, 16,95 €

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