Toutes les princesses meurent après minuit, que de l’amour

Des histoires d’amour en famille, des émois qui auront des conséquences définitives, de la joie et du chagrin, le trouble et le choix. Toutes les princesses meurent après minuit de Quentin Zuttion a pour cadre une maison où vivent un père, une mère, un jeune garçon et son adolescente de sœur. Tout va tourner dans ce huis-clos autour de l’amour qui va les rapprocher, leur faire découvrir une réalité pas évidente mais forte. Quentin Zuttion a signé un OVNI comme déjà sa Dame blanche. Une écriture et un dessin d’un talent rare. Lancement de l’album le 25 août à paris à 18h au Cancan Pigalle, 3 rue de Douai avec dédicace, projections et chansons.

C’est l’été 1997 et dans la piscine Lulu 8 ans met en scène la mort de sa princesse Barbie et des autres poupées. Un jour plus tôt la princesse Diana s’est tuée à Paris. Dans sa baignoire Lulu laisse échapper le tube de rouge à lèvres et demande à sa mère où est son père. Sa grande sœur Cam n’est pas seule dans sa chambre comme le découvre Lulu. Il se tait et attend son copain Yoyo un peu plus âgé que lui. Lulu joue avec ses Barbie, mime des scène sentimentales, en passe une à Cam car c’étaient les siennes enfant. Lulu est en admiration devant Yoyo qui a apporté un pistolet à bille. Le père de Lulu rentre et se heurte à sa femme.

Toutes les princesses meurent après minuit

En fait, tous ont un mental en déroute. Le père va quitter sa femme. Cam est amoureuse mais d’un abruti, Lulu découvre qu’il aime vraiment Yoyo et préfère à priori les garçons. Finalement c’est l’amour mais pas facile qui sauve tout ce petit monde. Mais avant d’en arriver là, Quentin Zuttion a joué avec les nerfs aussi bien de ses personnages que de ses lecteurs. Pas d’affolement et une progression volontairement assez lente, claire mais tourmentée afin que l’évidence s’impose en flirtant avec le drame. On dira aussi que le dessin est plein d’amour, de tendresse, de douceur souvent et d’un beauté évidente. Le duo sœur et frère est touchant et émouvant au possible. Inclassable cette princesse ce qui d’ailleurs ne fait que marquer toute son originalité bienveillante avec un Lulu merveilleux.

Toutes les princesses meurent après minuit, Le Lombard, 19,99 €

4.7/5 - (6 votes)