Une Révolution nommée Raspoutine, qui était-il vraiment ?

C’est l’une des figures les plus mythiques et représentatives de l’histoire de la Russie. On a écrit, tourné des films, fait déjà des BD (Arale une autre vision intéressante du destin de Raspoutine) en nombre sur Raspoutine. Quel a été le vrai rôle, l’importance politique, l’influence sur le tsar Nicolas II, ses dons, son intelligence redoutable ? Deux auteurs espagnols reviennent dans le détail sur ce personnage qui aurait peut-être pu influer sur la révolution russe mais sera assassiné. Hernan Migoya est au scénario et Manolo Carot (El Boxeador) dont on aime le travail est au dessin. Un destin d’exception pour un manipulateur doué mais aussi aux talents ambigus.

Une Révolution nommée Raspoutine

Au Musée de l’érotisme à Saint-Pétersbourg en 2016 Raspoutine en est une des vedettes pour des avantages naturels d’exception qui ne seront pas sans conséquences sur ses actes. Une révolution à lui seul Raspoutine guérisseur que Alissa vient solliciter pour qu’on libère son père juif et pharmacien arrêté avec d’autres dans une rafle antisémite. Alissa méprise Raspoutine dont on parle beaucoup à la cour du roi pour s’en débarrasser. Le tsar le protège car il a sauvé son fils hémophile, la tsarine d’origine allemande serait sa maîtresse et leurs filles sous son influence. Mais des personnages puissants veulent sa mort dont le prince Ioussoupov. On est en pleine guerre mondiale et la Russie se bat contre l’Allemagne. Alissa continue à harceler Raspoutine. Lénine veut le laisser vivre car il fait honte à la cour. Le tsar penche pour l’élimination de Raspoutine.

Une Révolution nommée Raspoutine

Le meurtre va être difficile, on le sait. Aurait-il pu jouer un rôle contre la révolution russe ? Difficile à dire mais peut-être pour sauver la famille impériale du massacre. L’album est parfaitement découpé, on y ajoute des personnages romanesques qui enrichissent l’action. La chute de Raspoutine précède de peu celle du tsar. Alissa deviendra vraiment une auteur à succès, le dessin est flamboyant, enivrant comme les couleurs pour cette reconstitution historique très bien menée.

Une Révolution nommée Raspoutine, Glénat, 15,50 €

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