Brûlez Moscou, les fauves sont lâchés

Moscou en feu, c’est le tournant de la campagne de Russie. Napoléon qui n’a pu faire céder le Tsar est obligé d’entamer la fameuse retraite qui va voir la destruction de la Grande Armée. Et pour lui des vacances à l’île d’Elbe. C’est le sujet et fond historique qu’ont choisi Kid Toussaint et le dessinateur Stéphane Perger pour Brûlez Moscou. Ils y ont bien sûr apporté leur part de romanesque avec des héros forts, et des coups tordus en série. Le tout étant quand même un peu brouillon bien que le dessin qui tient bien la route soit très rougeoyant, voulu bien sûr par les flammes moscovites.

Brûlez Moscou Septembre 1812, l’armée française envahit Moscou. Les Russes ont soit le choix de se battre mais en position de faiblesse, soit de brûler la ville pour que les Français ne puissent pas se ravitailler. Le Comte Rostopchine gouverneur russe de Moscou est pris en tenaille entre vouloir sauver sa ville et la détruire. Il fait ouvrir les portes des prisons où est enfermé un tueur d’enfants, Kolia, qui a promis de tuer la famille d’une autre prisonnier, Anatoli Lenski. Les criminels sont lâchés dans la ville pour y semer la terreur et faire fuir la population. Les soldats français entrent dans Moscou. Les Russes ont évacué en emportant avec eux toutes les pompes à eau anti-incendie. Lenski se lance aux trousses de Kolia pendant que commencent les premiers combats et que des incendies sont allumés un peu partout. Moscou est pillée. Lenski était capitaine dans l’armée russe mais n’avait pu supporter que ses troupes reculent face aux Français et avait tiré sur ses hommes. Il veut à tout prix se racheter.

On a le duel entre le vrai méchant ogre et le gentil héros qui a perdu ses repères et se la joue kamikaze, un drôle de dirigeable qui apporte une petite touche fantaisiste si ce n’est fantastique à l’ensemble qui repose quand même au final sur une mise en perspective de l’incendie de Moscou. Allez, on lit façon détente, beau dessin, et cahier graphique en fin.

Brûlez Moscou, Le Lombard, 13,99 €

Brûlez Moscou

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