Souvenirs de l’empire de l’atome et les voyages de Paul le télépathe avait déjà été une excellente surprise. Thierry Smolderen et Alexandre Clérisse déclinent les décennies. Cette fois ils passent, d’un trait clair à la cartoon et sous la houlette d’un personnage de comics de l’époque, aux années soixante. Leur héros est un adolescent, Antoine, qui raconte comment son été de 1967 a vu s’envoler à la fois sa jeunesse, son père et ses illusions. Une vraie aventure de bonne série B, nostalgique et séduisante.
Une histoire très riche en rebondissements, très feuilleton années soixante, avec une pointe amusante de graphisme pop et un bon suspense. On se faufile dans ce scénario dont le héros, le père d’Antoine ressemble au héros de Mad Men. Le narrateur, Antoine, est un témoin qui va tenter de recoller les morceaux pour enfin découvrir une vérité très inscrite dans l’environnement politique et historique de ces années, dont l’assassinat de Kennedy ou le KGB et ses espions. Le dessin est vraiment de haute tenue dans ce roman-biographique d’Antoine. Smolderen a peaufiné sa copie avec son Diabolik ressorti des archives de l’époque comme avec Pilote que lit Antoine chaque semaine.
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