Sonar, pas gentilles les petites sirènes

Il n’y a pas que de gros requins ou des pieuvres géantes au fond des océans. Il y a aussi des sirènes pas sympas. C’est ce que vont découvrir des plongeurs chasseurs d’épaves dans Sonar, une balade maritime sanglante qui ne va pas laisser beaucoup de survivants derrière elle.  Sylvain Runberg a su donner un ton délicieusement terrifiant à ce récit mis en images par Chee Yang Ong qui maîtrise influences franco-belge et comics en finesse et efficacité.

Sonar

Alice, plongeuse émérite, rejoint en pleine mer une équipe de spécialistes prête à récupérer des trésors artistiques dans le yacht d’un milliardaire qui a sombré il y a trente ans. Mais bizarrement l’épave est recouverte d’un sorte de couche protectrice. Idem pour une autre épave, celle d’un galion vénitien. Peu à peu la tension monte à bord du bateau des plongeurs qui voient de curieuses et furtives apparitions près des épaves. Mais quand l’énervement et les maux de tête se transforment en violence meurtrière Alice doit tenter de sauver sa vie et découvre que des créatures démoniaques gardent les épaves transformées en sanctuaire.

Parfaite montée en puissance du scénario même si on a dès le départ une piste pour la cause des pulsions meurtrières des personnages et sur le côté survivante provisoire d’Alice. Runberg distille angoisse et action pour en arriver à une apothéose horrifique gore à souhait. Qui va survivre ou pas de ce cauchemar marin ? Les sirènes ont vraiment une sale tête. On est loin de Copenhague et d’Andersen.

Sonar, Comics Glénat, 14,95 €

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