Paul dans le Nord, premier grand amour

Paul est de retour. Michel Rabagliati en termine avec son autobiographie romancée. Dans ce dernier tome, il fait grandir Paul qui se fait des copains, a envie d’une moto et tombe amoureux. Le tout dans le monde mystérieux d’un pré-adulte qui va se mettre à ruer dans les brancards mais toujours avec gentillesse et sans complication, naturellement.

Paul dans le NordIl commence à avoir des boutons, Paul. Il n’aime pas aider son père à construire son chalet. Il se rebelle. Normal, c’est l’âge. Et il a un oncle qui va le dévergonder en l’emmenant dans un bar à strip-tease. Il essaye le pétard. Il va aussi se faire un meilleur copain au collège, Ti-Marc, avec lequel il part en balade dans la neige chez une copine qui les a soi-disant invités. Un parcours difficile mais marrant avant que Paul qui a économisé achète une mobylette. La moto c’était mieux mais bon. Enfin, il va tomber amoureux le Paul. Elle est mignonne, intelligente et c’est le coup de foudre. Le grand amour, celui qui marque une vie. Mais qui finit aussi souvent dans la douleur.

On l’aime Paul. Avec sa douceur d’être, ses parents, sa vie québécoise au parler si typé et charmant. On l’a suivi depuis ses débuts et Michel Rabagliati a su lui donner un relief qui en a fait un peu notre copain, souvenir nostalgique parfois de notre propre jeunesse. Dans cet album Paul affronte les premiers grands mystères de la vie, l’amour et le début des ennuis d’un adulte. Une vraie bouffée d’espoir et de fraîcheur. On ne sait pas si on le retrouvera encore sous le trait de Rabagliati. Pas sûr que ce soit en effet une bonne idée de le faire grandir.

Paul dans le Nord, La Pastèque, 23 €

Paul dans le Nord

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