Il y a un an Joann Sfar se baladait avec Le Chat du Rabbin dans les rues de Bab-el-Oued à Alger dans une quête à la fois philosophique et théologique. Comment vivre ensemble toutes religions confondues sans s’égorger plus ou moins joyeusement ? Cette fois avec Petit panier aux amandes, huitième opus de la série, on passe à un autre registre, plus intimiste, familial presque. Le Chat va tomber dans les bras d’Aline, une jolie blonde, catholique, qui veut se convertir. Le jeune rabbin il va voir des renards. Sauf que, qui c’est qui transmet le judaïsme aux enfants ? La maman. Et ça ce n’est pas de la tarte quand on est juif séfarade. Faut l’avoir vécu, même de loin, pour bien tout comprendre.
Conclusion du chat pas très joyeuse : les rituels cela permet de ne pas penser à la mort. Mais c’est foireux. Toujours tentée la blondinette ? Devenir juif c’est pas de la tarte. On se délecte de ses pages pleines d’humour, ce qui dans ce cas n’est pas simple en fait. Sfar y réussit pourtant. Zlabya devient instructrice en judaïsme. Ce qui va déplaire à son époux de jeune rabbin. Et puis on va découvrir dans cet opéra ensoleillé Kindelette, qui signifie petit panier aux amandes. Une dévergondée. Le Roger il va déraper sans le faire exprès. Sa maman de Roger, elle est plus vraie que nature. Promis. Des textes peaufinés, ciselés pour cette bande de traumatisés qui se voilent un peu, beaucoup la face. Le chat parle juste et fort. Comment tout cela va-t-il se terminer ? Beaucoup à la fois de pudeur et de tendresse, de joie, du grand Sfar.
Le Chat du Rabbin, Tome 8, Petit panier aux amandes, Dargaud Poisson Pilote, 14 €
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