Mangas

Olympia Kyklos, Mari Yamazaki des bains romains aux J.O. de Tokyo

On avait adoré ce manga spatio-temporel, bourré d’humour qu’était Thermae Romae signé par Mari Yamazaki qui aussi travaillé sur Pline. Elle récidive avec un autre balade cette fois pour un Grec peintre et sportif qui va aller faire des allers-retours entre Japon moderne et Grèce antique. Le tout sous couvert de Jeux Olympiques et d’intrigues politiciennes dans son village natal. Une comédie plus burlesque peut-être à la vue de ce premier épisode dans lequel Démétrios va rapporter aussi quelques habitudes facétieuses japonaises tout en devenant un champion sous le trait déjà bien expérimenté et connu de Yamazaki.

Il aime les dauphins, les dessine sur ses vases car il est l’élève d’un maître en la matière qui commence à en avoir ras la casquette de ses facéties. Démétrios est en plus amoureux transi de la belle Apollonia, fille du chef du village, promise à son meilleur ami Ampellius. Il pourrait être un sportif accompli Démétrios mais c’est un rêveur un brin fêlé. Le chef de la cité voisine, Dosymos, veut annexer Tritonia où vit Démétrios. Et que Apollonia épouse sa fille. Mais au lieu de faire la guerre les deux villages vont s’affronter dans des compétitions dignes des fameux Jeux Olympiques. Dans son tonneau à la Diogène, Démétrios doute de pouvoir participer quand soudain la foudre le frappe. Il se réveille dans un bien curieux pays peuplé de barbares dont un qui parle le grec ancien.

Évidemment le beau Grec est arrivé au Japon pendant les J.O. de 1964, à Tokyo, ce qui va lui offrir une vision utile de ce que pourrait être la compétition dans son propre village. Sans oublier la découverte de la course à l’œuf et que on ne se promène pas les fesses à l’air dans un stade olympique. A chaque orage il rentre chez lui ou en repart. Avec pour objectif s’opposer à Dosymos et si possible conquérir Apollonia. Mari Yamazaki a de l’humour et de l’à-propos. Elle sait glisser le détail, l’idée qui relance cette confrontation de deux mondes si éloignés comme elle l’avait fait dans les bains romains. Flamme Olympique qui s’impose, Marathon, on a aussi des références historiques intéressantes tout au long de ce manga vedette.

Olympia Kyklos, Tome 1, Casterman, 8,45 €

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