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Alix Senator T11, pris au piège l’émissaire

On continue sur les souvenirs de la tumultueuse jeunesse du héros de Jacques Martin dans la série Alix Senator. Comme dans l’épisode précédent, c’est en accomplissant des missions plus ou moins diplomatiques pour Auguste qu’Alix remet les pieds là où il ne faut pas. Cette fois c’est même son père qui refait rapidement surface pour mieux mourir au combat. Avec l’Esclave de Khorsabad, Alix va en prime rencontrer un clone d’Enak mais en plus sournois. Il y aura un mystérieux trésor et des méchants sanguinaires. On aurait une légère tendance à penser que le récit toujours historique et romanesque de Valérie Mangin est cette fois un brin tiré par les nattes gauloises que Alix ne porte pas. Il les accumule les gaffes le brave garçon et il s’étonne en plus. Le dessin de Thierry Démarez est très ponctuel et affirmé dans son efficacité et son réalisme. Belle mise en couleur de Jean-Jacques Chagnaud.

Lors de la bataille de la Plaine de Carrhes, les Romains et leurs cavaliers gaulois ont pris une rouste. Le père d’Alix a été tué et lui emmené comme esclave à Khorsabad (dans le Nord de l’Irak, à environ 15 km de Mossoul, est une des capitales de l’ancienne Assyrie). Beaucoup plus tard, à Ninive (emplacement aujourd’hui localisé dans les faubourgs de la ville moderne de Mossoul, en Irak), il est incognito dans la foule avec Achoris et Tefnout où on joue une pièce qui raconte la défaite de Crassus mort d’une indigestion d’or en fusion. Une émeute éclate et Alix avec ses compagnons dont un jeune homme qui ressemble à Enak est arrêté, présenté au roi Barzapharnés qui veut attaquer Rome. Mais Alix pourrait avoir la vie sauve si il dit où est passé le trésor fabuleux caché dans la forteresse. Alix l’aurait appris quand il était esclave.

Il va souffrir Alix mais bon, il s’en sortira comme d’habitude avec le sosie d’Enak et la belle Tefnout. Sauf que rien n’est ni clair, ni désintéressé dans les motivations des personnages. Il y a de très belles scènes dans cet album, c’est vrai dans la cité en ruines, les soldats de pierre, la précision des détails. Ensuite on ne se perd pas mais le suspense est un peu long et amené au compte-goutte. Reste que le tout se lit agréablement sans trop se poser de questions. Deus ex machina comme on dit en latin. C’est plus simple.

Alix Senator, Tome 11, L’esclave de Khorsabad, Casterman, 13,95 €

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